C'est reparti !!!

Ira, ira pas ???

Voilà, cette fois, tout est prêt. Perrine et Emile viennent ce WE, et on a bien envie de s'offrir une petite sortie à Camaret.
Premier accro (il en faut!) : la météo est capricieuse. Après une dizaine de jours de beau temps, voilà le froid, la pluie, et le vent qui se lâchent... Jeudi, à 48h du départ, on est sur le point de renoncer, les prévisions semblant plutôt... inquiétantes : avis de coup de vent en cours & pluies annoncés

 On garde un minuscule espoir parce que la météo du Dimanche semble plus favorable. Vendredi après midi, pourtant, on décide d'y aller, car les prévisions sont quand même plus favorables et qu'en plus on a pas du tout le temps aussi mauvais qu'annoncé, et peut être que...
La marée est favorable pour l'aller, au retour moins. On doit être de retour dimanche midi, la marée basse est à 10h08  à Camaret. On ne pourra compter sur le jus pour nous rentrer dans la rade qu'en toute fin de matinée, mais bon, on ne l'aura pas non plus contre nous c'est déjà l'essentiel.
C'est décidé, on y va !

Mise à l'eau

On arrive donc à Brest le vendredi soir, et comme on ne prévoit qu'un départ vers 14h, on se prépare doucement ce samedi matin. On fait quelques courses in extremis (ben voui, on avais pas pris en compte un paramètre: c'est le 1er mai, dur dur pour trouver de quoi manger... mais on trouve, ouf!) et arrivée sur le port vers midi et demi.... quand il commence à pleuvoir.

On se rapatrie au Tour Du Monde pour avaler une moule frite bienvenue. Dehors, c'est le déluge.
Vers 13h, à peine nos moules et nos frites avalées, on se dirige courageusement vers le bateau. La pluie est devenue fine, quasi imperceptible...
Les dieux sont avec nous cette fois. Pas pour longtemps !
Premier travail, aller remplir la nourrice, parce que les mises à l'eau sans essence, on a déjà donné. Rappelez vous, hein, on a racheté un HB, il marche au 4T, et ça Tombe bien, le ponton essence du moulin blanc en vend, donc pas de soucis. Ouais, ça, c'est la théorie. La pratique est souvent plus compliquée... parce qu'il en vend, ça oui, mais... la pompe est en rade !!! (de Brest?) Bon, donc, comme en 14, voilà Calou et Perrine qui partent chercher de l'essence pendant que JL et Milou vont mettre le bateau sur la cale.

Après 30 mn, voilà donc le bateau au ras de l'eau et la nourrice (avec 10l d'essence) à bord.... première déception: une rapide mesure de la profondeur d'eau à l'extrémité arrière de la remorque nous assure qu'on ne peut pas mettre à l'eau sans décrocher... on espérait mieux, avec la nouvelle remorque. Bon, donc décrochons... manip toujours délicate.
Il faut mettre le tout à sec, caler la remorque, décrocher, avancer la voiture, amarrer un bout sur la remorque et sur la voiture, et reculer la remorque dans l'eau... quand la voiture arrive à l'eau, on stoppe et on fait filer le bout, une vraie épreuve pour les nerfs....

Bon, rien à faire, le bateau ne veux pas descendre de la remorque, il devrait rouler sur les rouleaux de celle ci, mais niet de niet, il veux rien savoir, la remorque basculante refuse de basculer, et rien à faire, il faut l'immerger complètement la saleté. On file toute la longueur du bout, et il faudra encore malgré ça pas mal d'efforts pour déscotcher le bateau de la remorque.... mais attendez, on en est pas là.


Le bateau étant posé sur l'eau (mais encore un peu sur la remorque, JL monte à bord, pour démarrer le nouveau moteur qu'on se fait tant de joie d'étrenner. Le vendeur nous l'a assurer: il est révisé, prêt à l'emploi, donc pas de soucis.....

Première difficulté, le vendeur à oublié de nous remettre l'agrafe pour le coupe circuit de sécurité... on a pensé à réclamé la notice technique, mais pas l'agrafe. Bon, trois allumettes feront office d'agrafe, sauf que faut pas tomber à l'eau, vu que je peux pas m'accrocher les allumettes au poignet. Ca ferait une belle breloque, mais bon, ça tient déjà pas fort, alors au bout d'une laisse....

frouuuuuu...clic-clic-clic-clic-clic - petit blanc - frouuuuuuuuu clic-clic-clic-clic....

Doux bruit du lanceur qu'on tire et qu'on rembobine.... sans salir l'espace sonore par le bruit d'un moteur qui fonctionne. Les mouettes sont sûrement heureuses de ce silence, nous, nettement moins.....
Bon, après moults essais infructueux, JL démonte la bougie, pour voir.... la nettoie, la remonte et ... vroummmmm !!!!
génial, ça marche ! heu... pout pout pout... silence !

Ah ça! Redémontage, renettoyage, a fond cette fois, et ... vroummmmm ! cette fois, il prend son régime de croisière, ça marche impec.

Alors on y va ? oui oui, allons-y. Ah, mais ou se trouve donc le bouton qui bloque le moteur en position marche ??? JL ne le trouve pas (normal y'en a pas, c'est automatique -en principe- quand on passe la marche arrière, le moteur se bloque, mais ça marche pas -pourquoi? mystère, on en reparlera) Bon, bref, Calou pousse devant (ah, oui, au fait, on est en caleçon (JL) et short (Calou) avec de l'eau jusqu'à la taille, pas le choix ! Elle est froide quand même...) et JL accélère en marche arrière... mauvaise pioche : le moteur, vu l'anomalie décrite ci-dessus, se soulève méchament... Alors, votre JL, pas démonté, recommence la manip en se vautrant sur le capot du moteur pour le retenir. ça manque de classe, je vous l'accorde, mais c'est afficace ! A force de pousser tirer, il finit par quand même sortir... ouf, on y est !
Bon, JL part sur l'eau, et c'est là qu'il réalise qu'on a pas pensé à prévoir quelqu'un sur le ponton pour accoster... va falloir le faire tout seul.... assurer les pare battage sur tribord, passer un bout sur un taquet arrière, aborder en douceur, stopper le bateau par le ti-coup de marche arrière... sauter sur le ponton avec le bout en main, nickel, une manœuvre parfaite, dommage que personne ne le voit, c'était si bien fait !  


Une traversée superbe, mais....

Bon, on y est vraiment cette fois. Les enfants désespéraient qu'on puissent partir.... Calou range la voiture et la remorque réattelée, tout le monde embarque, on grée le bateau, tout est nickel... 16h, nous partons enfin. Il nous aura fallut 2h30 en tout !!! Il va falloir améliorer tout ça, mais bon, le moteur et la panne de la pompe à essence nous ont bien retardé.

Notre route est tracée, on peut y aller...



On appareille, le moteur a encore récalcitré un peu, mais sans plus, tout va bien, même si... ce moteur ne laisse de nous inquiéter un peu, quand même.
Bon, il a pas tourné depuis longtemps,
ça doit être ça !


On sort du port, et bien entendu, une flottille de planches et d'optis sortent du bassin sud à ce moment là. Y'a carrément foule sur l'eau, et on décide de sortir de l'essaim pour hisser les voiles (refrain déjà connu... souvenez vous...). Naturellement, quand on croise tout ce monde... pout pout pout !!!
 RE ! comme l'an passé, le moteur s'arrête là... et comme l'an passé, JL tente de redémarrer, et quand il est juste sur le point d'abandonner....
 vroummmm !
bizarre, cette panne pile au même endroit que l'an passé, y'a des points noirs en mer ???


bon, on se sort de là, on hisse, et... c'est parti. Pendant tout ce temps, le soleil est sorti, il brille, le vent est super bon, on l'a dans le dos quasiment, l'allure idéale, c'est deux heures de bonheur qu'on a devant nous. Le loch fonctionne, j'ai oublié de vous le dire, et on est donc fier de l'avoir réparé et de pouvoir enfin naviguer dans les meilleures conditions, tout marche. On roule à 3.5-4 nœuds, ce qui n'est pas géant mais honnête. On pourrait faire bien mieux si on osait sortir ce spi.... mais pas cette fois! On a presque trop chaud, les enfants sont ravis, tout est beau....
La barre aussi semble avoir apprécié nos travaux de printemps : elle ne vibre plus, elle est douce, un vrai régal.
 
Le skipper et son second

    

Les matelots :

    

Perrine tient la barre une bonne partie du voyage, et à dire vrai, elle s'en sort bien dans ce registre. Emile lui se contente d'admirer et d'amuser la galerie. Ils demandent parfois quand on arrive. Mais rassurez vous, c'est pas parce qu'ils ont hâte d'arriver, mais au contraire, parce qu'ils espèrent que ce soit le plus tard possible !
On se restaure un peu en route, on bronze, on rigole... bref, on prend une vraie dose de régalade ! Pas de doute, nous sommes sur le plus bel endroit du monde, et Lhassa nous fait vraiment plaisir.

L'équipage presque au complet, à la manœuvre (qui consiste à se laisser bercer, pour le moment, en profitant du soleil qui n'est pas très généreux mais bien suffisant...). Calou se cache tantôt dans dans la descente, pour faire le point, tantôt un peu partout pour les photos !





Un empannage et une entrée de port... la routine....

On passe le goulet par la passe sud (sur la carte générale plus haut, 
les * dans le goulet marquent les rochers qu'il est préférables d'éviter. on utilise pour naviguer des cartes à des échelles différentes, ci-dessous, la carte d'approche de la rade montre le détail de ces rochers du plateau des Fillettes, qui sont signalés par la tourelle Mengam coté est, et les bouées de Basse Goudron, Kerviniou et les Fillettes)



Le vent de NE de ce samedi nous avait permis de traverser la rade tribord amure (c-a-d avec le vent venant de tribord) d'un seul bord grand largue (vent sur 2/4 arrière du bateau environ, l'allure la plus rapide et la plus confortable en mer). On voit sur cette carte, qu'arrivés au sud de la Mengam on doit abattre (se rapprocher du lit du vent) un peu. On se retrouve alors plein vent arrière, allure ou il faut barrer délicatement car on risque un empannage (passage de la bôme d'un bord sur l'autre) accidentel en cas d'inattention. Avec cette allure plein vent arrière, il est mieux de passer le génois sur l'autre bord, chaque voile travaillant mieux ainsi en ne se gênant pas, on met les voiles en ciseaux... Arrivés en gros aux Capucins, on doit faire route plein sud, donc on reçoit ensuite le vent sur bâbord.
Passer de tribord à bâbord amure en passant le lit du vent par l'arrière ainsi est appelé empanner (faire un empannage).
La dernière fois qu'on est passé là, nous étions au près, avec un vent très faible, et souvenez vous, arrivés aux Capucins, vos héros, pris dans un dévent malencontreux, s'étaient proprement encalminés, n'avaient pu virer faute de vitesse suffisante, et s'étaient résolus à empanner pour repartir vent arrière et revirer ensuite... faisant un joli 360°...

Cette fois, rien à craindre, on doit "seulement" empanner. Par vent fort, cette manœuvre peut présenter quelques dangers. Par petit temps ou même vent moyen (comme aujourd'hui) c'est une formalité, qui nécessite quand même d'être bien préparée.
On se prépare donc ! Ls enfants rentrent à l'intérieur pour ne pas gêner l'équipage, JL à la barre avec l'écoute de grand voile en main, Calou au génois (voile d'avant). Prêt ? Prêt répond le fidèle second... on empanne... JL borde la GV pour l'amener dans l'axe du bateau ou presque, et annonce "j'empanne!" en poussant légèrement la barre, pendant que Calou lâche l'écoute de génois sous le vent pour remettre le génois de l'autre coté....
La GV passe doucement, et là... JL oubli de choquer en grand l'écoute comme il eut dut !!! le résultat ne se fait pas attendre... voile bordée à bloc, elle se regonfle sur l'autre amure et entraîne le bateau à la gîte prononcée, le déséquilibrant , et ... le bateau part au lof (c-a-d qu'il vire sur place en s'éloignant tout seul du lit du vent).... JL, pas fier de cette erreur de débutant (qui sur un dériveur léger aurait sûrement mit tout le monde à l'eau...) ne peut rattraper le mouvement, et... nous voici donc au près vers l'est !!! On revire, se replace vent arrière, voiles en ciseaux et patin couffin, et on recommence, cette fois parfaitement. Bilan ??? Ben un joli 360° aux Capucins !!! Quand je vous dit qu'il y a des points noirs en mer....

Bon, relativisons l'incident: nous sommes 4 à bord, on est bien d'accord. Sur les 4, la moitié est trop jeune pour réaliser le ratage. En reste deux. Oui, mais de ces deux là, l'une est d'une grande indulgence pour son marin. Reste l'ultime, mais là, c'est plus de l'indulgence, c'est carrément de la mansuétude. ET pas un bateau en vue, coup de bol !

Bon, donc un empennage qui ne devrait pas rester dans les annales, mais c'est fait. Un petit bord plein sud nous emmène donc tranquillement vers le port de Camaret, endroit idyllique s'il en est, même si pour le moment seul JL connaît les joies de ce port vers lequel il nous emmène.... étant donné la confiance relative qu'on a dans notre moteur, nous décidons de le démarrer assez tôt à l'avance, pour ne pas galérer en arrivant.
Après quelques coups de lanceurs, le voilà qui tourne. Nous sommes heureux, tout se passe bien, le port est proche, il est 18h et on arrive dans une 20aine de minutes, et si on a pris trois gouttes dans le goulet, le grain n'a pas l'air de vouloir nous tomber dessus, même si le ciel reste menaçant....

Las... à quelques encablures de la jetée... pout pout pout.... le silence s'abat sur nous. Consternation à bord. 6 yeux se lèvent en direction du skipper, plein d'espoir: dit, dit nous que c'est toi hein? dit nous que c'est toi qui l'a arrêté, qu'il est pas en panne..... mais le skipper n'y peux rien! c'est ainsi, le bourrin rechigne, il refuse l'obstacle.....
C'est le moment de décider quelque chose. Le vent est fort, on roule à plus de 4 nœuds, et rentrer sous voile est un sport que JL a pratiqué seulement en 420, là on traîne presque une tonne et une voilure nettement plus importante, c'est pas tout à fait la même chose...
La décision s'impose : on va tirer des bords devant le port le temps de voir ce qui se passe.

Ah, ça, des bords, on va en tirer.... pendant une bonne demie heure, sous le nez de la vedette de la police mouillée dans l'anse... des aller retours, avec moult démontages de bougie et tentatives de démarrage infructueuses entre deux manœuvres... les enfants, rentrés pendant ce temps, assez inquiets (Emile aura même une petite attaque de mal de mer....).
Plus le temps passe, plus l'espoir de redémarrer ce bouzin s'amenuise... et plus la plage et ces nombreuses petites bouées (des casiers ?) se rapprochent, parce qu'on dérive un peu au gré de nos aller retours....

Il est de nouveau bientôt temps de décider quelque chose!  On décide de rentrer sous voile. Mais aborder un ponton à cette vitesse ne nous emballe pas, alors on affale la GV, ne gardant que le génois. Le bateau est limite manœuvrable, faute de vitesse, mais au moins, il est lent, ce qui est nettement préférable.

On entre dans le chenal, puis dans le port. On avise une place sur le premier ponton, mais pas facile à prendre, on décide de faire un tour pour repérer mieux les lieux. Les pontons sont au vent, tant mieux ce sera plus facile. Mais de fait, sans la GV, le bateau remonte si mal au vent, manquant de puissance, que rapidement l'évidence s'impose: on ne peut pas aborder !!! JL se demande s'il ne va pas falloir remonter la GV, quand survient un petit pêche promenade au moteur, petit bateau très maniable... nous le hélons et il accepte de nous tirer, ce qui somme toute manque d'élégance mais pas de confort ! et nous voici, solidement arrimés au ponton dont l'accostage s'est fait sans difficulté en remorque.

On débarque, on ferle les voiles (Calou est vraiment précieuse à bord, je la recommande!!! mais c'est MON équipière hein!) les enfants sortent se promener, et JL attaque le moteur, notice technique en main....

On commence par le commencement. Au calme, dans le port, bateau à l'arrêt, c'est quand même plus facile. L'allumage vérifié (mais si y'a bien des étincelles, mOssieur!) il faut en venir à l'alimentation. Mais tout est correctement branché, pourquoi donc l'essence n'arriverait-elle pas???
A force de lire, JL trouve, dans la partie consacrée à l'hivernage, mention d'une vis de l'arrivée d'essence qu'on met sur off pour hiverner. Bizarre, aucune mention de cette vis dans la partie sur le démarage/mise en service. N'empêche, si il existe une vis pour mettre OFF en hiver, doit bien falloir la remettre ON en marche, non???
Quelques recherches sur le carbu, et voilà la vis localisée... et... refermée. Tient, pour le coup, je me demande comment le moteur à pu fonctionner !!!
Là, tout est réglé, et... il démarre maintenant au quart de tour. Calou, qui s'était promis de faire l'arrivée sous moteur cette fois, décide d'essayer. Elle arme son bras, tire le lanceur... et... scratchhhhhh ! sale bruit !
Re, on soulève le capot, et... le lanceur s'est coincé, la roue dentée sans doute usée est venue se coincer sur le bloc moteur... JL la décoince, mais elle se recoince et casse rapidement..... Zut zut zut et zut, nous avons maintenant un moteur qui marche mais... sans lanceur.
Heureusement, on peut s'en sortir (mais loin d'être pratique, et dangereux si on oublie de mettre au point mort) avec le lanceur de secours (qu'on va devoir bricoler vu que on en a pas).
Sur ce, puisque on finit quand même par régler tout ces problèmes, il est grand d'aller manger une pizza à Camaret !




Une nuit à bord


Ah !!! C'est la cabane flottante, le havre, un paradis perdu dans la mer... Petits et grands n'oublieront pas de sitôt cette escale Camaretoise....
"c'est le plus beau WE avec toi, Papa" ! Les papotages vont bon train, le bonheur des enfants remplit tout le cockpit. Ils ne voulaient pas arriver, tant ils étaient bien sur l'eau. Mais là, pour rien au monde ils ne lâcheraient leurs places sur notre Lhassa !
Et d'ailleurs, les grands n'en sont pas moins heureux....

Instants de pur délice, et ... ça se lit sur les visages




pour autant, on ne néglige pas l'hygiène :

 

           

Allez, un dernier regard sur le petit port de Camaret



On boit encore un peu...



Et tout le monde au lit ! Non sans quelques papotages du soir, bien sur...
"Papa, et si quelqu'un dans la nuit détache le bateau ???"



Un retour comme un aller ...

Bon, Dimanche matin, réveil très tôt parce que JL a oublié d'arrêter son réveil réglé sur 7h15... on prévoyait de partir vers 9h30 (30 mn avant la renverse) mais puisqu'on est debout, et prêt, appareillage dès 9h. Le moteur tourne à merveille, un vrai régal.  Seule toute petite inquiétude, le coup de la vis a du nous faire perdre beaucoup d'essence (elle s'évacuait par un tuyau de vidange du carbu!) . Le vent est correct, bien  établi, même s'il n'a pas basculé au SW comme on l'espérait vu les prévisions d'avant le WE. Il est plein est, ce matin, et nous devrons donc faire la majeure partie de la route au près. Le soleil en revanche est au rendez vous, il brille, et il fait très chaud sur la pointe de Bretagne. Pour l'essence, on a encore au moins 2 ou 3l, largement plus qu'il n'en faut pour manœuvrer au port, et avec ce vent, ça devrait suffire, on pas trouvé de SP à Camaret.
La météo n'est pas affichée à la capitainerie, bizarrement. L'employé venu prélever notre obole pour la nuit m'informe qu'une panne informatique les empêche de l'imprimer, mais que le beau temps est garanti toute la journée. Bon, alors allons-y, après avoir réglé la note




Et tout ce passe merveilleusement bien. Arrivés aux Capucins, on passe encore par la passe sud (pas le temps d'aller se promener dans la passe nord, Calou doit filer à Nantes, et puis avec ce vent d'est, on a intérêt à serrer le plus au sud possible dans le goulet pour la remontée NE qui suit).
Le vent est capricieux dans le goulet... il tourbillonne, et surtout est très irrégulier.



La vidéo OFFICIELLE de la Transrade


cliquez sur l'image ci dessus pour voir la vidéo.
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Perrine à la barre pendant que JL se roule une clope à l'intérieur, devra assurer une subite survente sans être très rassurée... JL arrive pour la relever, mais déjà le vent est retombé.

On a le temps d'admirer la pointe des Espagnols sur tribord




ou la tourelle de la Mengam sur Bâbord



Bref, c'est plus musclé et technique que la veille. On voudrais tenir un cap au 65, mais c'est quasi impossible avec ce vent. Dans les surventes, on lofe pas mal, mais dès que le vent retombe, on doit abattre... Arrivés au Minou, on tire un bord pour repiquer au sud, puis on reprend notre route. Les déventes sont de plus en plus fréquentes et longues, les surventes de plus en plus rares et faibles...

Calou se hasarde en reportage à l'avant....


  voiles...        

Puis retour sur l'arrière....


juste avant le goulet. Ici (à gauche) on distingue
Camaret en arrière plan

Ci dessous, ambiance dans le cockpit...

                  

L'antre de Calou: la table à carte. Admirez les coussins, refaits par ses soins, un chef d'œuvre !!!



On retire plus tard un autre bord sud, puis reprenons notre route, de plus en plus lentement... Le loch sonne de plus en plus souvent pour prévenir qu'on est a l'arrêt, voiles pendantes, on fini par le couper pour ne plus l'entendre râler....

Arrivés prêt de l'entrée du port militaire, une vedette de la gendarmerie s'approche... JL n'en mène pas large, notre armement n'est pas tout à fait complet... mais ils s'en iront après nous avoir observés, et iront voir d'autres bateaux proches. A bord, Emile, armé des jumelles, est notre guetteur. Calou assure la navigation, Perrine manipule tantôt la barre, tantôt les écoutes... JL lui reste vissé au fond du cockpit.

Mais le vent joue de plus en plus les dilettantes, et fini par nous abandonner purement et simplement. Il est 11h, et si on avait que ça à faire,on attendrait, il va revenir, mais là, on ne peut pas! Alors... moteur.
Démarrage au quart de tour, et il tourne à merveille... J'économise le carburant, sachant qu'on est juste... mais il en reste encore, de l'essence....
pourtant, après 30mn... pout  pout pout !!! On connais la chanson!
Cette fois, on est à quelques mètre de la digue du port de commerce, pas bien loin du Moulin Blanc, mais sans vent, et vu qu'on se doute que c'est l'essence qui fait défaut, pas la peine d'essayer de redémarrer. Qu'à cela ne tienne, on sort.... l'aviron et on godille. On arrive à remettre en marche, mais faut pas être pressé... et nous le sommes. A ce train, on en a pour 2h... alors ???? Et ben oui! on hèle un voilier de passage au moteur (risque pas d'être de passage sous voile, vu le vent!) et... remorque!
Équipage sympathique, qui nous lâche à l'entrée du bassin nord, juste à coté de Géronimo, le tri de Kersauzon ! On s'amarre, et on va faire le plein.

Après ce contre temps, nous relarguons les amarres pour aller s'amarrer sur le ponton visiteur, sans encombre, et préparer...



La sortie d'eau

Ben oui, parce que on a pas d'emplacement au port, les places au mois sont trop chères, donc on remet sur remorque. Il faut donc reprendre la manœuvre à l'envers, amener la remorque, décrocher, laisser filer pour la noyer, amener le bateau, haler le tout...
Première approche, JL (qui a oublié de relever le safran...) arrive bien en ligne, mais veux trop bien faire, et tente de lancer un bout sur l'avant à Calou... le bateau se met en travers, JL remet les gaz en arrière, reprend du large, et recommence, et cette fois reste sagement à l'arrière, laissant Calou réceptionner le bateau...
Bon, il est sur la remorque, mais impossible de voir s'il est bien centré. On hale avec l'Opel, mais non, il est bien trop décentré. On remouille le tout, on le tire sur le coté, et on recommence. Cette fois, on va dire que c'est bon, mais en réalité, il est encore pas vraiment centré... bon, ça ira pour juste aller sur le terre plein, on a pas le temps de reprendre une troisième fois.

Finalement, ça y est, il est en place, tout va bien, reste a ranger, le WE est fini, et... c'est que des bons souvenirs, on y retourne vite vite vite!