
C'est
reparti !!!
Ira, ira pas ???
Voilà, cette fois, tout est prêt.
Perrine et Emile viennent ce WE, et on a bien envie de s'offrir une
petite sortie à Camaret.
Premier accro (il en faut!) : la météo est capricieuse.
Après une dizaine de jours de beau temps, voilà le froid,
la pluie, et
le vent qui se lâchent... Jeudi, à 48h du départ,
on
est sur le point de renoncer, les prévisions semblant
plutôt...
inquiétantes : avis de coup de vent en cours & pluies
annoncés
On garde un minuscule espoir parce que la
météo du
Dimanche semble plus favorable. Vendredi après midi, pourtant,
on
décide d'y aller, car les prévisions sont quand
même
plus favorables et qu'en plus on a pas du tout le temps aussi mauvais
qu'annoncé,
et peut être que...
La marée est favorable pour l'aller, au retour moins. On doit
être de retour dimanche midi, la marée basse est à
10h08 à Camaret. On ne pourra compter sur le jus pour nous
rentrer dans la rade
qu'en toute fin de matinée, mais bon, on ne l'aura pas non plus
contre
nous c'est déjà l'essentiel.
C'est décidé, on y va !
Mise
à l'eau
On arrive donc à Brest le vendredi soir, et comme on ne
prévoit qu'un départ vers 14h, on se prépare
doucement ce samedi matin. On fait quelques courses in extremis (ben
voui, on avais pas pris en compte un paramètre: c'est le 1er
mai, dur dur pour trouver de quoi manger... mais on trouve, ouf!) et
arrivée sur le port vers midi et demi.... quand il commence
à pleuvoir.
On se rapatrie au Tour Du Monde pour avaler une moule frite bienvenue.
Dehors, c'est le déluge.
Vers 13h, à peine nos moules et nos frites avalées, on se
dirige courageusement vers le bateau. La pluie est devenue fine, quasi
imperceptible...
Les dieux sont avec nous cette fois. Pas pour longtemps !
Premier travail, aller remplir la nourrice, parce que les mises
à l'eau sans essence, on a déjà donné.
Rappelez vous,
hein, on a racheté un HB, il marche au 4T, et ça Tombe
bien,
le ponton essence du moulin blanc en vend, donc pas de soucis. Ouais,
ça,
c'est la théorie. La pratique est souvent plus
compliquée...
parce qu'il en vend, ça oui, mais... la pompe est en rade !!!
(de
Brest?) Bon, donc, comme en 14, voilà Calou et Perrine qui
partent
chercher de l'essence pendant que JL et Milou vont mettre le bateau sur
la
cale.
Après 30 mn, voilà donc le bateau au ras de l'eau et la
nourrice (avec 10l d'essence) à bord.... première
déception:
une rapide mesure de la profondeur d'eau à
l'extrémité
arrière de la remorque nous assure qu'on ne peut pas mettre
à
l'eau sans décrocher... on espérait mieux, avec la
nouvelle
remorque. Bon, donc décrochons... manip toujours
délicate.
Il faut mettre le tout à sec, caler la remorque,
décrocher, avancer la voiture, amarrer un bout sur la remorque
et sur la voiture, et reculer la remorque dans l'eau... quand la
voiture arrive à l'eau, on stoppe et on fait filer le bout, une
vraie épreuve pour les nerfs....
Bon, rien à faire, le bateau ne veux pas descendre de la
remorque, il devrait rouler sur les rouleaux de celle ci, mais niet de
niet, il veux rien savoir, la remorque basculante refuse de basculer,
et rien à
faire, il faut l'immerger complètement la saleté. On file
toute
la longueur du bout, et il faudra encore malgré ça pas
mal
d'efforts pour déscotcher le bateau de la remorque.... mais
attendez,
on en est pas là.
Le bateau étant posé sur l'eau (mais encore un peu sur la
remorque, JL monte à bord, pour démarrer le nouveau
moteur qu'on
se fait tant de joie d'étrenner. Le vendeur nous l'a assurer: il
est
révisé, prêt à l'emploi, donc pas de
soucis.....
Première difficulté, le vendeur à oublié de
nous remettre l'agrafe pour le coupe circuit de
sécurité... on a pensé à
réclamé la notice technique, mais pas l'agrafe. Bon,
trois allumettes feront office d'agrafe, sauf que faut pas tomber
à l'eau, vu que je peux pas m'accrocher les allumettes au
poignet. Ca ferait une belle breloque, mais bon, ça tient
déjà pas fort, alors au bout d'une laisse....
frouuuuuu...clic-clic-clic-clic-clic - petit blanc - frouuuuuuuuu
clic-clic-clic-clic....
Doux bruit du lanceur qu'on tire et qu'on rembobine.... sans salir
l'espace sonore par le bruit d'un moteur qui fonctionne. Les mouettes
sont sûrement heureuses de ce silence, nous, nettement moins.....
Bon, après moults essais infructueux, JL démonte la
bougie, pour voir.... la nettoie, la remonte et ... vroummmmm !!!!
génial, ça marche ! heu... pout pout pout... silence !
Ah ça! Redémontage, renettoyage, a fond cette fois, et
... vroummmmm ! cette fois, il prend son régime de
croisière,
ça marche impec.
Alors on y va ? oui oui, allons-y. Ah, mais ou se trouve donc le bouton
qui bloque le moteur en position marche ??? JL ne le trouve pas (normal
y'en a pas, c'est automatique -en principe- quand on passe la marche
arrière, le moteur se bloque, mais ça marche pas
-pourquoi? mystère, on en reparlera) Bon, bref, Calou pousse
devant (ah, oui, au fait, on est en caleçon (JL) et short
(Calou) avec de l'eau jusqu'à la
taille, pas le choix ! Elle est froide quand même...) et JL
accélère en marche arrière... mauvaise pioche : le
moteur, vu l'anomalie décrite ci-dessus, se soulève
méchament... Alors, votre JL, pas démonté,
recommence la manip en se vautrant sur le capot du moteur pour le
retenir. ça manque de classe, je vous l'accorde, mais c'est
afficace ! A force de pousser tirer, il finit par quand même
sortir... ouf, on y est !
Bon, JL part sur l'eau, et c'est là qu'il réalise qu'on a
pas pensé à prévoir quelqu'un sur le ponton pour
accoster... va falloir le faire tout seul.... assurer les pare battage
sur tribord,
passer un bout sur un taquet arrière, aborder en douceur,
stopper
le bateau par le ti-coup de marche arrière... sauter sur le
ponton
avec le bout en main, nickel, une manœuvre parfaite, dommage que
personne
ne le voit, c'était si bien fait !
Une
traversée superbe, mais....
Bon, on y est vraiment cette fois. Les enfants
désespéraient qu'on puissent partir.... Calou range la
voiture et la remorque réattelée, tout le monde embarque,
on grée le bateau, tout est nickel... 16h, nous partons enfin.
Il nous aura fallut 2h30 en tout !!! Il va falloir améliorer
tout ça, mais bon, le moteur et la panne de la pompe à
essence nous ont bien retardé.
Notre route est tracée, on peut y aller...
On appareille, le moteur a encore récalcitré un peu, mais
sans plus, tout va bien, même si... ce moteur ne laisse de nous
inquiéter un peu, quand même.
Bon, il a pas tourné depuis longtemps, ça
doit être ça !
On sort du port, et bien entendu, une flottille de planches et d'optis
sortent du bassin sud à ce moment là. Y'a
carrément
foule sur l'eau, et on décide de sortir de l'essaim pour hisser
les
voiles (refrain déjà connu... souvenez vous...).
Naturellement,
quand on croise tout ce monde... pout pout pout !!!
RE ! comme l'an passé, le moteur s'arrête
là... et comme l'an passé, JL tente de redémarrer,
et quand il est juste sur le point d'abandonner....
vroummmm !
bizarre, cette panne pile au même endroit que l'an passé,
y'a des points noirs en mer ???
bon, on se sort de là, on hisse, et... c'est parti. Pendant
tout ce temps, le soleil est sorti, il brille, le vent est super bon,
on l'a
dans le dos quasiment, l'allure idéale, c'est deux heures de
bonheur qu'on a devant nous. Le loch fonctionne, j'ai oublié de
vous le dire, et on est donc fier de l'avoir réparé et de
pouvoir enfin naviguer dans les meilleures conditions, tout marche. On
roule à 3.5-4 nœuds, ce qui n'est pas géant mais
honnête. On pourrait faire bien
mieux si on osait sortir ce spi.... mais pas cette fois! On a presque
trop
chaud, les enfants sont ravis, tout est beau....
La barre aussi semble avoir apprécié nos travaux de
printemps : elle ne vibre plus, elle est douce, un vrai régal.
Le skipper et son second
Les matelots :
Perrine tient la barre une bonne partie du voyage, et à dire
vrai, elle s'en sort bien dans ce registre. Emile lui se contente
d'admirer et
d'amuser la galerie. Ils demandent parfois quand on arrive. Mais
rassurez
vous, c'est pas parce qu'ils ont hâte d'arriver, mais au
contraire,
parce qu'ils espèrent que ce soit le plus tard possible !
On se restaure un peu en route, on bronze, on rigole... bref, on prend
une vraie dose de régalade ! Pas de doute, nous sommes sur le
plus
bel endroit du monde, et Lhassa nous fait vraiment plaisir.
L'équipage presque au complet, à la manœuvre (qui
consiste à se laisser bercer, pour le moment, en profitant du
soleil qui n'est pas très généreux mais bien
suffisant...). Calou se
cache tantôt dans dans la descente, pour faire le point,
tantôt
un peu partout pour les photos !
Un empannage et
une entrée de port... la
routine....
On passe le goulet par la passe sud (sur la carte
générale plus haut, les * dans le
goulet marquent les rochers qu'il est préférables
d'éviter. on utilise pour naviguer des cartes
à des échelles différentes, ci-dessous, la carte
d'approche de la rade montre le détail de ces rochers du plateau
des Fillettes, qui sont signalés par la tourelle Mengam
coté est, et les bouées de Basse Goudron, Kerviniou
et les Fillettes)
Le vent de NE de ce samedi nous avait permis de traverser la rade
tribord amure (c-a-d avec le vent venant de tribord) d'un seul bord
grand largue
(vent sur 2/4 arrière du bateau environ, l'allure la plus rapide
et
la plus confortable en mer). On voit sur cette carte, qu'arrivés
au
sud de la Mengam on doit abattre (se rapprocher du lit du vent) un peu.
On
se retrouve alors plein vent arrière, allure ou il faut barrer
délicatement car on risque un empannage (passage de la
bôme d'un bord sur l'autre) accidentel en cas d'inattention. Avec
cette allure plein vent arrière, il est mieux de passer le
génois sur l'autre bord, chaque voile travaillant mieux ainsi en
ne se gênant pas, on met les voiles en ciseaux... Arrivés
en gros aux Capucins, on doit faire route plein sud, donc on
reçoit ensuite le vent sur bâbord.
Passer de tribord à bâbord amure en passant le lit du vent
par l'arrière ainsi est appelé empanner (faire un
empannage).
La dernière fois qu'on est passé là, nous
étions au près, avec un vent très faible, et
souvenez vous, arrivés aux Capucins, vos héros, pris dans
un dévent malencontreux, s'étaient proprement
encalminés, n'avaient pu virer faute
de vitesse suffisante, et s'étaient résolus à
empanner
pour repartir vent arrière et revirer ensuite... faisant un joli
360°...
Cette fois, rien à craindre, on doit "seulement" empanner. Par
vent fort, cette manœuvre peut présenter quelques dangers. Par
petit temps ou même vent moyen (comme aujourd'hui) c'est une
formalité,
qui nécessite quand même d'être bien
préparée.
On se prépare donc ! Ls enfants rentrent à
l'intérieur pour ne pas gêner l'équipage, JL
à la barre avec l'écoute de grand voile en main, Calou au
génois (voile d'avant). Prêt ? Prêt répond le
fidèle second... on empanne... JL borde la GV pour l'amener dans
l'axe du bateau ou presque, et annonce "j'empanne!" en poussant
légèrement la barre, pendant que Calou lâche
l'écoute de génois sous le vent pour remettre le
génois de l'autre coté....
La GV passe doucement, et là... JL oubli de choquer en grand
l'écoute comme il eut dut !!! le résultat ne se fait pas
attendre... voile
bordée à bloc, elle se regonfle sur l'autre amure et
entraîne
le bateau à la gîte prononcée, le
déséquilibrant
, et ... le bateau part au lof (c-a-d qu'il vire sur place en
s'éloignant tout seul du lit du vent).... JL, pas fier de cette
erreur de débutant (qui sur un dériveur léger
aurait sûrement mit tout
le monde à l'eau...) ne peut rattraper le mouvement, et... nous
voici donc au près vers l'est !!! On revire, se replace vent
arrière, voiles en ciseaux et patin couffin, et on recommence,
cette fois parfaitement. Bilan ??? Ben un joli 360° aux Capucins
!!! Quand je vous dit qu'il y a des points noirs en mer....
Bon, relativisons l'incident: nous sommes 4 à bord, on est bien
d'accord. Sur les 4, la moitié est trop jeune pour
réaliser
le ratage. En reste deux. Oui, mais de ces deux là, l'une est
d'une
grande indulgence pour son marin. Reste l'ultime, mais là, c'est
plus de l'indulgence, c'est carrément de la mansuétude.
ET
pas un bateau en vue, coup de bol !
Bon, donc un empennage qui ne devrait pas rester dans les annales, mais
c'est fait. Un petit bord plein sud nous emmène donc
tranquillement vers le port de Camaret, endroit idyllique s'il en est,
même si pour le moment seul JL connaît les joies de ce port
vers lequel il nous emmène....
étant donné la confiance relative qu'on a dans notre
moteur,
nous décidons de le démarrer assez tôt à
l'avance,
pour ne pas galérer en arrivant.
Après quelques coups de lanceurs, le voilà qui tourne.
Nous sommes heureux, tout se passe bien, le port est proche, il est 18h
et on
arrive dans une 20aine de minutes, et si on a pris trois gouttes dans
le
goulet, le grain n'a pas l'air de vouloir nous tomber dessus,
même
si le ciel reste menaçant....
Las... à quelques encablures de la jetée... pout pout
pout.... le silence s'abat sur nous. Consternation à bord. 6
yeux se lèvent en direction du skipper, plein d'espoir: dit, dit
nous que c'est toi hein? dit nous que c'est toi qui l'a
arrêté, qu'il est pas en panne..... mais le skipper n'y
peux rien! c'est ainsi, le bourrin rechigne, il refuse l'obstacle.....
C'est le moment de décider quelque chose. Le vent est fort, on
roule à plus de 4 nœuds, et rentrer sous voile est un sport que
JL a pratiqué seulement en 420, là on traîne
presque une tonne et une voilure nettement plus importante, c'est pas
tout à fait la même chose...
La décision s'impose : on va tirer des bords devant le port le
temps de voir ce qui se passe.
Ah, ça, des bords, on va en tirer.... pendant une bonne demie
heure, sous le nez de la vedette de la police mouillée dans
l'anse... des aller retours, avec moult démontages de bougie et
tentatives de démarrage infructueuses entre deux manœuvres...
les enfants, rentrés pendant ce temps, assez inquiets (Emile
aura même une petite attaque de mal de mer....).
Plus le temps passe, plus l'espoir de redémarrer ce bouzin
s'amenuise... et plus la plage et ces nombreuses petites bouées
(des casiers ?)
se rapprochent, parce qu'on dérive un peu au gré de nos
aller
retours....
Il est de nouveau bientôt temps de décider quelque chose!
On décide de rentrer sous voile. Mais aborder un ponton
à
cette vitesse ne nous emballe pas, alors on affale la GV, ne gardant
que
le génois. Le bateau est limite manœuvrable, faute de vitesse,
mais
au moins, il est lent, ce qui est nettement préférable.
On entre dans le chenal, puis dans le port. On avise une place sur le
premier ponton, mais pas facile à prendre, on décide de
faire un tour pour repérer mieux les lieux. Les pontons sont au
vent, tant mieux ce sera plus facile. Mais de fait, sans la GV, le
bateau remonte si mal
au vent, manquant de puissance, que rapidement l'évidence
s'impose:
on ne peut pas aborder !!! JL se demande s'il ne va pas falloir
remonter
la GV, quand survient un petit pêche promenade au moteur, petit
bateau
très maniable... nous le hélons et il accepte de nous
tirer,
ce qui somme toute manque d'élégance mais pas de confort
!
et nous voici, solidement arrimés au ponton dont l'accostage
s'est
fait sans difficulté en remorque.
On débarque, on ferle les voiles (Calou est vraiment
précieuse à bord, je la recommande!!! mais c'est MON
équipière hein!) les enfants sortent se promener, et JL
attaque le moteur, notice
technique en main....
On commence par le commencement. Au calme, dans le port, bateau
à l'arrêt, c'est quand même plus facile. L'allumage
vérifié (mais si y'a bien des étincelles,
mOssieur!) il faut en venir à l'alimentation. Mais tout est
correctement branché, pourquoi donc
l'essence n'arriverait-elle pas???
A force de lire, JL trouve, dans la partie consacrée à
l'hivernage, mention d'une vis de l'arrivée d'essence qu'on met
sur off pour hiverner. Bizarre, aucune mention de cette vis dans la
partie sur le démarage/mise en service. N'empêche, si il
existe une vis pour mettre OFF en hiver, doit bien falloir la remettre
ON en marche, non???
Quelques recherches sur le carbu, et voilà la vis
localisée... et... refermée. Tient, pour le coup, je me
demande comment le moteur à pu fonctionner !!!
Là, tout est réglé, et... il démarre
maintenant au quart de tour. Calou, qui s'était promis de faire
l'arrivée sous moteur cette fois, décide d'essayer. Elle
arme son bras, tire le lanceur... et... scratchhhhhh ! sale bruit !
Re, on soulève le capot, et... le lanceur s'est coincé,
la roue dentée sans doute usée est venue se coincer sur
le bloc moteur... JL la décoince, mais elle se recoince et casse
rapidement..... Zut zut zut et zut, nous avons maintenant un moteur qui
marche mais... sans lanceur.
Heureusement, on peut s'en sortir (mais loin d'être pratique, et
dangereux si on oublie de mettre au point mort) avec le lanceur de
secours
(qu'on va devoir bricoler vu que on en a pas).
Sur ce, puisque on finit quand même par régler tout ces
problèmes, il est grand d'aller manger une pizza à
Camaret !
Une nuit à
bord
Ah !!! C'est la cabane flottante, le havre, un paradis perdu
dans la mer... Petits et grands n'oublieront pas de sitôt cette
escale
Camaretoise....
"c'est le plus beau WE avec toi, Papa" ! Les papotages vont bon train,
le bonheur des enfants remplit tout le cockpit. Ils ne voulaient pas
arriver, tant ils étaient bien sur l'eau. Mais là, pour
rien au monde ils ne lâcheraient leurs places sur notre Lhassa !
Et d'ailleurs, les grands n'en sont pas moins heureux....
Instants de pur délice, et ... ça se lit sur les visages
pour autant, on ne néglige pas l'hygiène :
Allez, un dernier regard sur le petit port de Camaret
On boit encore un peu...
Et tout le monde au lit ! Non sans quelques papotages du
soir, bien sur...
"Papa, et si quelqu'un dans la nuit détache le bateau ???"
Un
retour comme un aller
...
Bon, Dimanche matin, réveil très tôt parce
que JL a oublié d'arrêter son réveil
réglé
sur 7h15... on prévoyait de partir vers 9h30 (30 mn avant la
renverse) mais puisqu'on est debout, et prêt, appareillage
dès 9h. Le
moteur tourne à merveille, un vrai régal. Seule
toute
petite inquiétude, le coup de la vis a du nous faire perdre
beaucoup
d'essence (elle s'évacuait par un tuyau de vidange du carbu!) .
Le
vent est correct, bien établi, même s'il n'a pas
basculé au SW comme on l'espérait vu les
prévisions d'avant le WE.
Il est plein est, ce matin, et nous devrons donc faire la majeure
partie
de la route au près. Le soleil en revanche est au rendez vous,
il
brille, et il fait très chaud sur la pointe de Bretagne. Pour
l'essence,
on a encore au moins 2 ou 3l, largement plus qu'il n'en faut pour
manœuvrer
au port, et avec ce vent, ça devrait suffire, on pas
trouvé
de SP à Camaret.
La météo n'est pas affichée à la
capitainerie, bizarrement. L'employé venu prélever notre
obole pour la nuit m'informe qu'une panne informatique les
empêche de l'imprimer, mais que le beau temps est garanti toute
la journée. Bon, alors allons-y, après avoir
réglé la note
Et tout ce passe merveilleusement bien. Arrivés aux Capucins,
on passe encore par la passe sud (pas le temps d'aller se promener dans
la passe nord, Calou doit filer à Nantes, et puis avec ce vent
d'est, on a intérêt à serrer le plus au sud
possible dans le goulet pour la remontée NE qui suit).
Le vent est capricieux dans le goulet... il tourbillonne, et surtout
est très irrégulier.
La vidéo OFFICIELLE de la
Transrade
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touche Maj enfoncée
Perrine à la barre pendant que JL se roule une clope à
l'intérieur, devra assurer une subite survente sans être
très rassurée... JL arrive pour la relever, mais
déjà le vent est retombé.
On a le temps d'admirer la pointe des Espagnols sur tribord
ou la tourelle de la Mengam sur Bâbord
Bref, c'est plus musclé et technique que la veille. On
voudrais tenir un cap au 65, mais c'est quasi impossible avec ce vent.
Dans les surventes, on lofe pas mal, mais dès que le vent
retombe, on doit abattre...
Arrivés au Minou, on tire un bord pour repiquer au sud, puis on
reprend
notre route. Les déventes sont de plus en plus fréquentes
et
longues, les surventes de plus en plus rares et faibles...
Calou se hasarde en reportage à l'avant....
voiles...
Puis retour sur l'arrière....
juste avant le goulet. Ici (à
gauche) on distingue
Camaret en arrière plan
Ci dessous, ambiance dans le cockpit...
L'antre de Calou: la table à carte. Admirez les coussins,
refaits par ses soins, un chef d'œuvre !!!
On retire plus tard un autre bord sud, puis reprenons
notre route, de plus en plus lentement... Le loch sonne de plus en plus
souvent pour prévenir qu'on est a l'arrêt, voiles
pendantes, on fini par le couper pour ne plus l'entendre râler....
Arrivés prêt de l'entrée du port militaire, une
vedette de la gendarmerie s'approche... JL n'en mène pas large,
notre armement n'est pas tout à fait complet... mais ils s'en
iront après
nous avoir observés, et iront voir d'autres bateaux proches. A
bord,
Emile, armé des jumelles, est notre guetteur. Calou assure la
navigation, Perrine manipule tantôt la barre, tantôt les
écoutes... JL lui reste vissé au fond du cockpit.
Mais le vent joue de plus en plus les dilettantes, et fini par nous
abandonner purement et simplement. Il est 11h, et si on avait que
ça à faire,on attendrait, il va revenir, mais là,
on ne peut pas! Alors... moteur.
Démarrage au quart de tour, et il tourne à
merveille... J'économise le carburant, sachant qu'on est
juste... mais il en reste encore, de l'essence....
pourtant, après 30mn... pout pout pout !!! On connais la
chanson!
Cette fois, on est à quelques mètre de la digue du port
de commerce, pas bien loin du Moulin Blanc, mais sans vent, et vu qu'on
se
doute que c'est l'essence qui fait défaut, pas la peine
d'essayer
de redémarrer. Qu'à cela ne tienne, on sort.... l'aviron
et
on godille. On arrive à remettre en marche, mais faut pas
être
pressé... et nous le sommes. A ce train, on en a pour 2h...
alors
???? Et ben oui! on hèle un voilier de passage au moteur (risque
pas
d'être de passage sous voile, vu le vent!) et... remorque!
Équipage sympathique, qui nous lâche à
l'entrée du bassin nord, juste à coté de
Géronimo, le tri de
Kersauzon ! On s'amarre, et on va faire le plein.
Après ce contre temps, nous relarguons les amarres pour aller
s'amarrer sur le ponton visiteur, sans encombre, et préparer...
La sortie d'eau
Ben oui, parce que on a pas d'emplacement au port, les places
au mois sont trop chères, donc on remet sur remorque. Il faut
donc reprendre la manœuvre à l'envers, amener la remorque,
décrocher, laisser filer pour la noyer, amener le bateau, haler
le tout...
Première approche, JL (qui a oublié de relever le
safran...) arrive bien en ligne, mais veux trop bien faire, et tente de
lancer un bout sur l'avant à Calou... le bateau se met en
travers, JL remet les
gaz en arrière, reprend du large, et recommence, et cette fois
reste
sagement à l'arrière, laissant Calou réceptionner
le
bateau...
Bon, il est sur la remorque, mais impossible de voir s'il est bien
centré. On hale avec l'Opel, mais non, il est bien trop
décentré.
On remouille le tout, on le tire sur le coté, et on recommence.
Cette fois, on va dire que c'est bon, mais en réalité, il
est encore pas vraiment centré... bon, ça ira pour juste
aller sur le
terre plein, on a pas le temps de reprendre une troisième fois.
Finalement, ça y est, il est en place, tout va bien, reste a
ranger, le WE est fini, et... c'est que des bons souvenirs, on y
retourne vite vite vite!